Samba

Samba

Le problème avec les films à succès, c’est qu’ils laissent un souvenir impérissable. Que le film suivant, même si ce n’est pas une suite, doit être d’un aussi bon niveau.
Intouchables nous a marqué au fer de rires et de larmes chaudes. Et c’est là tout le talent d’Olivier Nakache et Eric Toledano. Les bons sentiments…

Mais la même recette ne marche pas à chaque fois. Marc Lévy en est la preuve vivante.
Cette fois, dans SAMBA, on laisse les handicapés pour les sans-papiers.
Et les problèmes de société… ne sont pas aussi faciles à traiter.

Le sujet était de toutes les façons impossible à traiter. Dans un sens ou dans l’autre. Parti pris ou non, l’histoire est telle qu’elle.
Samba, sénégalais vit en France illégalement depuis 10 ans. Il a du mal à s’en sortir, du mal à vivre, ne sait pas bien ce que le mot avenir signifie. Lors d’une visite dans une association de défense pour immigrés, il fait la connaissance d’une femme un peu paumée, du genre cadre qui vient de faire un burn out.
Les opposés s’attirent. Évidemment.

Et la suite divague.

Samba se débat, ici et là, craignant les bruits des gyrophares, les représailles.
Il est en France pour travailler, pour gagner de quoi nourrir sa famille restée au pays.
C’est touchant. Évidemment.

Loin des abus et des escroqueries, on ne montre que l’injustice et l’inégalité des chances.
À base de bons sentiments, tout cela se défend… Mais on ne ressent pas la peur, on ne vit pas l’angoisse, on n’est malheureusement pas emporté par tant d’humanité.

À prendre ou à laisser donc.
On ne peut pas toujours faire l’unanimité.

 

P.S. On vous déconseille la bande-annonce (si vous avez réussi à passer au travers), car vous aurez dans ce cas… tout vu.

 

SAMBA
De Olivier Nakache et Eric Toledano
Avec Omar Sy (majestueux), Charlotte Gainsbourg (toujours déprimée), Tahar Rahim (drôle), Izïa Higelin (un peu en retrait), Hélène Vincent (exceptionnelle)
Dans vos salles de cinéma le 15 octobre 2014