La Fille du train
Depuis la banlieue où elle habite, Rachel prend le train deux fois par jour pour aller à Londres. Le 8 h 04 le matin, le 17 h 56 l’après-midi. Chaque jour elle est assise à la même place et chaque jour elle observe, lors d’un arrêt, une jolie maison en contrebas de la voie ferrée. Cette maison, elle la connaît par cœur, elle a même donné un nom à ses occupants qu’elle voit derrière la vitre. Pour elle, ils sont Jason et Jess. Un couple qu’elle imagine parfait, heureux, comme Rachel a pu l’être par le passé avec son mari, avant qu’il ne la trompe, avant qu’il ne la quitte. Rien d’exceptionnel, non, juste un couple qui s’aime. Jusqu’à ce matin où Rachel voit un autre homme que Jason à la fenêtre. Que se passe-t-il ? Jess tromperait-elle son mari ?
Rachel, bouleversée de voir ainsi son couple modèle risquer de se désintégrer comme le sien, décide d’en savoir plus sur Jess et Jason. Quelques jours plus tard, c’est avec stupeur qu’elle découvre la photo de Jess à la une des journaux. La jeune femme, de son vrai nom Megan Hipwell, a mystérieusement disparu…
Voilà l’intrigue du roman qui affole les critiques et dont les droits ont déjà été achetés par Steven Spielberg. Mais sans ressentir l’emballement hystérique de la presse pour ce roman de Paula Hawkins, La Fille du train est un polar efficace plus psychologique que policier.
Amateurs d’action et de rythme effréné, passez votre chemin. Ici l’intrigue se dévoile lentement. On lit les points de vue de Rachel, Megan et Anna comme on lirait leurs journaux intimes pour qu’enfin la dernière page nous révèle la vérité. Sauf qu’on devine assez rapidement l’identité du coupable. Malgré tout, la psychologie des personnages, les mensonges et l’étau qui se resserre rendent l’histoire prenante.
Après Les Apparences de Gillian Glynn, puis La Fille du train, il semblerait que les thrillers psychologiques aient le vent en poupe. On peut parier les yeux fermés que ce dernier se retrouvera sur de nombreuses plages cet été.
La Fille du train
De Paula Hawkins
