Le Perchoir
Top, je suis un rooftop parisien dans un quartier-bobo-branché même si un peu éloigné, j’ai mis des tables en bois, des draps en l’air, je ne sers qu’un seul menu à table, il y a la queue en bas de l’escalier, je suis je suis je suis… Le Perchoir !
Mieux vaut tard que jamais, la rencontre avec le Perchoir a enfin eu lieu ! Mais quelle histoire.
Au début, l’idée était de découvrir le nouveau Perchoir. Celui installé en haut du BHV. Parce que le lieu doit être dingue, l’ambiance Place to be et que c’est en plein centre de Paris. Sauf qu’à 21h30 devant la porte, le vigil qui mangeait des dattes annonce environ 2 heures d’attente pour accéder sur le dit-toit. Trop peu pour nous, merci, au revoir. Ces endroits victimes de leur succès laissent tellement à désirer…
Du coup, en bons parisiens invaincus que nous sommes, nous décidâmes de nous rendre dans le tout premier Perchoir né. À quelques roues de là, dans un quartier qui dans le temps s’appelait Ménilmontant, 10 minutes d’attente à présent, c’est tout de même plus sérieux.
Excitée à l’idée de découvrir enfin l’endroit-dont-tout-le-monde parle, je grimpe fièrement les premières marches puis, plus doucement, pour arriver 7 étages plus haut complètement essoufflée. La vue ne m’a pas aidé à retrouver mon souffle. Même de nuit, elle est incroyable.
Visite des propriétaires, il y a du monde sans trop y en avoir (= aucune table disponible), le sort est donc jeté sur les deux invités à qui on a décidé de piquer la table. En moins d’un quart d’heure, l’affaire est faite. Les verres trinquent, le rosé coule à flots, les mégots s’écrasent par terre… jusque là tout va bien. Puis, le manque de musique se fait ressentir, le brouhaha ambiant devient de plus en plus fort et en moi vient l’idée que ce lieu n’est pas comme je l’avais imaginé.
Les gens rient, parlent, boivent mais ils l’auraient fait dans n’importe quel endroit. Si ce n’est la vue, cet endroit n’apporte pas grand chose. Un toit-terrasse d’accord. Avec table en bois et bar couvert façon Robinson Crusoé, okay. À l’heure de l’apéro avec un coucher de soleil et un Yukulélé ça passe très bien, mais en deuxième partie de soirée je crois qu’on s’est trompé.
Va savoir au BHV si l’impression d’inachevée est toujours la même ?
Va savoir.
On ira peut-être passer une tête si on arrive à y mettre les deux pieds.
Le Perchoir
14 rue Crespin du Gast
75011 Paris
www.leperchoir.fr